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Session du 26/06/2016 sur le thème cap et épée

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Message par Asteria Skylar Dim 27 Nov - 18:51

Partie 1 : Sujet 12 : Ou comment les trois mousquetaires sont transportés dans un univers de science fiction, de vaisseaux spatiaux et de races extraterrestres.

Athos
Porthos
Aramis
Dartagnan


Les ordres étaient les ordres. Aramis se faufilait dans les rues embrumés de Paris, ombre vive et silencieuse. Il devait prendre a revers des membres d'une organisation belliqueuse qui s'en prenait aux bonnes gens de la ville. Un coup d'état devait être avorté dans l’œuf, avant qu'il ne détruise l'équilibre tendus mais prospère du pays.
Athos et Porthos attendaient vraisemblablement au point de ralliement. La nuit claire et sans un nuage lui donnait une parfaite visibilité, bien qu'il connaisse ses allées pavées comme la moumoute de son feu père, ou les meilleurs bazar dans lesquels sa mère l'envoyait chercher du saucisson étant petit.
Soudain, bondirent devant lui les malfrats recherchés, courant comme si le diable était à leur trousses, l'un au souffle sifflant comme le vent d'hivers entre les volets. Aramis les savait perdus. Ils tombaient dans leur piège avec une naïveté qui frôlait l'indécence.
Bientôt, les deux fuyards se retrouvèrent acculés dans un cul de sac cependant qu'Athos et Porthos sécurisaient les deux autres sorties.
Dans un mouvement leste, les trois mousquetaires tirèrent leur fleuret avec un chatoiement de métal cristallin. Athos s'avança lentement, tirant une ordonnance royale, puis la lue aux brigands. Un silence pesant s'installa ensuite entre les cinq hommes, seulement brisé par le murmure d'un alizée et le gazouillis d'une grive retardataire. Le temps sembla se figer, les plongeant dans une immobilité troublante. Aramis restait vigilant, bien que tout semblait gagné d'avance, il savait que les dernières forces d'un homme se sachant condamné étaient les plus difficiles à saborder. Porthos devait penser la même chose de son côté, sa main s'accrochant à la garde de sa lame avec force.
Les deux hommes en nippes finirent par abandonner, toute volonté les ayant fui. Ils tombèrent d'un même mouvement à terre, leur genoux salis faisant s'élever un petit nuage de poussière.
Les mousquetaires se consultèrent brièvement du regard, puis avec la célérité qu'apportait l'habitude, Aramis et Porthos se saisirent des comploteurs pour les ligoter. Bientôt, un hennissement retentit dans les rues calmes, suivi du fracas impétueux d'un coursier poussé dans un galop effréné. Le général de la cavalerie précédait sa troupe, récupérant le « butin » des trois hommes.
Une fois partis, la tranquillité sonna comme le glas de la nuit. Les trois amis décidèrent de se séparer après une accolade fraternelle, épuisé par leur filature.
Dans le mutisme nocturne s'éleva a leur oreilles un mugissement qui ne manqua pas de leur rappeler la sonnerie des trompettes de Jericho. Le ciel se couvrit d'un blanc luminescent qui leur soutira un grognement de douleur.
Celle-ci s'intensifia jusqu'à s'ancrer dans chaque parcelle de leur corps. Aramis vit ses frères tomber au sol l'un après l'autre, puis dans un maelström de souffrances il s'abandonna à la délivrance de ce qui lui parut être la mort.

Il gémit, se tourna, ses poumons cherchant instinctivement de l'air qui ne venait plus les remplir. Ses yeux s'ouvraient pour ne rien voir, ses oreilles sifflaient mais n'entendaient rien. Il se sentit comme transpercé de part en part par une nuée d'aiguilles chauffées à blanc. Il voulait crier, mais même sa voix lui avait été arrachée. L'agonie s'étira jusqu'à son paroxysme puis mua. Peu à peu, son corps s'accoutuma à son environnement. L'air qui lui paraissait vicié s'engouffra finalement comme une bouffée de bonheur. L'emplit, se dispersant dans chacune de ses cellules avec une aisance salvatrice. Ses yeux s'habituèrent à la nouvelle pénombre, découvrant des matériaux qui l'auraient rendu perplexe si ses autres sens ne se réveillaient pas en même temps.
Il se sentait comme flotter dans les airs, ce qui l'emplit d'une terreur comme il n'en avait pas ressentis depuis longtemps. Il chercha à se relever pour finalement chuter au sol dans toute sa lourdeur. Un concert de gémissement lui appris que ses frères d'armes devaient avoir vécu la même chose.
Se rationalisant, il jeta un coup d'oeil circulaire pour tenter de comprendre ce qui leur arrivait. Le sol, les mûrs, toute surface était recouverte d'un métal aussi luisant que la lame de leur fleuret, au détail près qu'il n'avait pas été aiguisé comme celui-ci. Une grande ouverture dans ce métal, leur révéla un monde nocturne céleste, les étoiles tournoyant autour d'eux comme s'ils avaient été des nuages perdu dans une demeure en métal.
-La terre ! S'écria Athos a ses côtés. Où est la terre ?
-Nous sommes dans le ciel ! Blêmit Porthos.
Un bruit de glissement les firent se retourner. Devant eux se dressait une créature des enfers, à la peau translucide, diaphane. Son crâne de démon était parfaitement lisse, se parant d'un paire d'oeil entièrement noir. Le démon n'avait ni nez, ni bouche. Les membres frêles et démesurés de l'être s'habillaient en une matière que les trois hommes n'avaient jamais vu.
Dans leur tête vrombit un langage sifflant, méphistophélique qu'aucun n'aurait du comprendre.
« Oubliez tout de votre terre. Dans le monde du ciel, exercez la volonté de votre Dieu. Parcourez le les origines comme l'encre la Genèse, exercez vos talents guerrier de jeunes David et vainquez notre Goliath. »
-Mais nous sommes Français ! Tonna Athos, cherchant son fleuret à son flan.
-Nous ne répondons qu'à notre Reine et notre Roi, reprit Porthos plus mesuré.
« Si vous désirez retourner a vos souverains et votre France, vainquez. Vos noms entrerons dans la légende. »
Aramis repoussa cette dernière phrase d'un petite geste.
-La légende, le pouvoir, rien de ceci nous importe. Ce que nous voulons, c'est la justice, assura t-il donc ensuite.
« Tout comme mon peuple. »
Là, le silence se fit. Comme à leur habitude, ils se consultèrent « un pour tous, tous pour un ». La justice… Dans les entrailles du ciel, au pied des étoiles, comme un seul homme ils s'inclinèrent le poing sur le cœur.
Le Démon aussi pâle que la lune s'inclina à son tour. Derrière sa silhouette longiligne, un pan du mûr s'ouvrit sur un couloir à la lumière aussi éclatante que celle qui les avait cueillie plus tôt. Ils craignirent le retour de la souffrance, mais même alors qu'ils entraient dans ce halo inquiétant rien d'autre que leur curiosité naquit au creux de leurs estomac.

A suivre…
Asteria Skylar
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